Retours sur le Séminaire « Regards Croisés – Echanges d’expériences portant sur Les relations partenariales entre associations et partenaires locaux : quelles actions pour une coopération efficace et durable ? »
Le 14 juin 2018, FACT Madagascar était invité par le FORIM pour animer les ateliers d’échanges entre associations pour partager les bonnes pratiques et réfléchir ensemble pour équilibrer les relations entre les associations de solidarité internationale et leurs partenaires locaux.
En effet, la relation n’est pas toujours équilibrée du fait que majoritairement, ce sont les OSI/M qui trouvent les fonds et ont en la responsabilité. De fait, l’OSI/M est souvent vue comme un « surveillant » ou un « contrôleur » par le partenaire local.
Ce séminaire vient à point nommé dans un contexte où les membres de FACT s’intéressent de plus en plus à la pérennisation de leurs projets, l’un des facteurs clés de succès étant la participation et l’implication du partenaire local et des bénéficiaires.
Une soixantaine d’associations – Organisme de solidarité internationale (OSI) et Organisme de solidarité internationale issu de l’immigration (OSIM) – sont venues discuter de leurs difficultés et des solutions qu’elles ont trouvées pour y répondre.
Plusieurs questions ont mené le débat, nous vous avons résumé ci-dessous les principaux enseignements et ce qu’il fallait retenir de ce séminaire.
1ère partie de l’atelier : Comment construire une véritable relation partenariale où règnent l’équilibre et l’égalité ?
- Comment les associations choisissent leurs partenaires :
- Prise de contact direct des associations locales avec les OSI/M
- Partenariat fructueux entre deux communes au Nord et au Sud qui permet de faire émerger de nouveaux projets dont des projets de développement entre la commune au Sud et l’OSI/M
- Choix des membres de l’OSIM de s’investir dans son village d’origine en raison des contacts déjà établis
- Les informations que les associations fournissent à leurs partenaires :
- Formation à la gestion de projet et à la bonne gouvernance
- Les exigences des bailleurs pour les dossiers de demande de subvention
- La place du partenaire dans la conception du projet :
- Concertation et choix du projet à réaliser fait localement
- Gestion des bénéficiaires sur le terrain et non-ingérence de l’OSI/OSIM
- Maîtrise d’oeuvre
Les principales difficultés des OSI/OSIM et des partenaires locaux (PL) :
- Obtention des autorisations des autorités locales (OSI/M)
- Capacité à assurer dans la durée le suivi du projet et à se tenir à l’objectif de départ (PL)
- Connaissance très faible des mécanismes de financements et des canevas imposés par les bailleurs du Nord (PL)
- Difficultés dues aux différences culturelles (OSI/M et PL)
Les solutions possibles évoquées :
- Prise en charge par la population de la gestion et de l’animation du projet
- Accompagnement de la gouvernance
2ème partie de l’atelier : Comment co-construire une véritable relation partenariale ?
- Définition de la « coresponsabilité » : les associations se sont convenu que ce terme était encore en cours de construction et qu’une certaine humilité était nécessaire pour l’aborder et la construire.
- Pistes pour aller vers plus de « coresponsabilité » :
- Dépasser la relation inter-associations et impliquer davantage les bénéficiaires
- Sensibiliser le partenaire local que le projet est participatif et expliquer que l’OSI/M met aussi à disposition des bénévoles pour le réaliser.
- Faire comprendre la valeur du projet pour impliquer les bénéficiaires : la nouvelle solution apportée a un coût moindre que la pratique précédente. Exemple : la construction d’un puits permet aux femmes et aux enfants de ne pas perdre des heures de leur journée à aller chercher l’eau à des kilomètres.
- « Budgéter » le bénévolat des bénéficiaires : les bénéficiaires locaux sont enclins à s’impliquer dans le projet à condition de d’abord subvenir à leurs propres besoins